Le patron de la marque à l’ovale bleu Jim Farley circule très régulièrement avec sa Xiaomi SU7. Sa berline électrique importée par avion en avril 2024 ne passe pas inaperçue. Une manoeuvre qui suffit à créer la controverse alors que les autos chinoises sont taxées à 100% par le gouvernement Biden depuis fin septembre.

L’influence de la Chine inquiète en Europe et aux États-Unis. Pour faire face aux tarifs agressifs des véhicules électriques originaires de ce pays sur leurs marchés, les gouvernements mettent depuis cette année de lourdes taxes sur ces voitures. C’est pourquoi le fait de voir un dirigeant de multinationale comme Ford au volant d’une telle auto fait grincer des dents.

Car oui, Jim Farley roule depuis quatre mois en Xiaomi SU7. Il s’agit d’une grande berline du nouveau constructeur connu jusqu’alors pour ses produits électroniques et informatiques. Une auto capable de délivrer jusqu’à 673 chevaux selon les versions avec 830 kilomètres d’autonomie sans passer par la prise. Côté performances, la Xiaomi SU7 la plus musclée revendique un 0 à 100 km/h en 2,78 secondes pour une vitesse de pointes de 265 km/h.

Mais revenons au dirigeant de Ford Jim Farley. L’homme assume conduire cette voiture tous les jours plutôt qu’une Ford. Il déclare au micro du média Fully Charged : « c’est une auto fantastique, en rupture de stock pour six mois ! ». Il ajoute être étonné de voir un spécialiste de la téléphonie mobile avoir une marque de voiture : « en Chine les deux plus grandes entreprises en la matière (Xiaomi et Huawei NDLR) sont dans chaque véhicule construit ».

Comment Jim Farley s’est-il retrouvé avec une Xiaomi SU7 pour ses trajets quotidiens ? C’est très simple : début 2023, il se rendait chez son partenaire chinois Changan. Lors de son voyage, il se faisait exporter par avion au siège de Ford dans le Michigan deux voitures pour analyse par ses équipes. Il s’agissait d’une Xiaomi (la SU7 en question) et une Li Auto. Fasciné par la première disponible en Chine contre 215 900 yuans (28 090 euros au cours actuel), il finissait par s’en servir quotidiennement.