Ventes en chute libre, licenciements, baisse des bénéfices : la voiture électrique à marche forcée produit ses premières victimes. Un phénomène qui convainc des dirigeants à s’exprimer sur l’interdiction des moteurs thermiques prévue pour 2035 en Europe. En première ligne, le patron de BMW Group Oliver Zipse.
Le Mondial de l’Auto 2024 bat son plein avec des stands garnis de voitures électriques. BMW n’échappe pas à la règle avec des concepts spectaculaires et survoltés. Cela dit, le directeur du groupe allemand Oliver Zipse pense que l’Europe doit renoncer à l’interdiction des moteurs thermiques en 2035 pour préserver l’industrie du Vieux Continent. Des propos rapportés par nos confrères de Reuters.
D’après le manager, le problème concerne principalement le fait que les batteries proviennent majoritairement de Chine. Une origine qui implique des partenariats solides dans un contexte de tensions grandissantes entre les nations occidentales et le géant asiatique. Pour enfoncer le clou, les automobilistes à conquérir en Europe ont une image pessimiste de la voiture électrique après les premiers acheteurs des années 2020.

L’interdiction des moteurs thermiques : un enjeu social et économique pour l’Europe
Oliver Zipse ajoute que repousser le calendrier 2035 permet aux constructeurs européens de s’organiser de manière avantageuse face à la Chine. Un ajustement qui évite une trop grande dépendance alors que les structures de production et les consommateurs ne sont pas encore prêts en Europe pour absorber un tel volume.

Un combat mené aussi par des pays
Pour rappel, l’Allemagne s’associait avec sept autres pays pour repousser la mesure d’interdiction des moteurs thermiques en 2035. Une proposition terminée par un accord permettant de commercialiser des véhicules aux rejets neutres grâce à l’adoption de carburants synthétiques. Dans le détail, la République tchèque, la Slovaquie, l’Italie, la Roumanie, la Pologne et la Hongrie font partie du clan contre le 100% électrique à une échéance aussi courte.
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