Difficile en 2025 de signer pour une citadine sportive thermique. Tentez maintenant de réaliser cela pour une déclinaison découvrable d’une voiture urbaine et vous verrez que la tâche est encore plus difficile. Un seul choix possible : la MINI John Cooper Works Cabriolet.

Presque 50 000 euros la MINI ? Oui, cela fait sourire. Cela dit, la voiture testée dans l’essai qui suit affiche une configuration bien particulière la rendant difficilement comparable avec d’autres véhicules. D’abord, il s’agit d’une citadine sportive. Ce segment presque disparu aujourd’hui ne comprend plus les Peugeot 208 GTI, Ford Fiesta ST et Renault Clio RS autrefois adulées par les fans de bombinettes. En réalité, il ne reste que deux voitures : la MINI John Cooper Works et la Volkswagen Polo GTI. Et en petit cabriolet quatre places ? L’Anglaise uniquement.

Sur les tailles supérieures, l’offre des découvrables à moteur thermique capable d’accueillir plus de deux personnes est heureusement encore riche de quelques modèles passionnants. Il est par exemple possible de trouver dans la liste la Ford Mustang, la Porsche 911 et la BMW Série 4. Un seul hic : toutes ces autos -certes plus puissantes et habitables- sont beaucoup plus onéreuses que la nouvelle MINI Cabriolet. À mi-chemin entre la sportive passion et la découvrable un peu luxe, voici dans cet article l’essai de la MINI John Cooper Works Cabriolet.

Ambiance sport techno dans l’habitacle

Sans surprise, la MINI John Cooper Works Cabriolet reçoit au centre de sa planche de bord le spectaculaire affichage OLED circulaire de 24 centimètres de diamètre livré de série. Juste en dessous se trouvent la commande de la boîte automatique -exit la transmission manuelle sur la nouvelle gamme-, la clé de démarrage, le levier pour changer les modes ainsi que la molette du volume. De quoi libérer l’espace entre les sièges pour un accoudoir central et des rangements.

À l’arrière la place est évidemment symbolique. Elle dépanneront sans plus lors des petits trajets. Enfin, des rappels à la vocation sportive du modèle se glissent sur les assises des sièges et le revêtement du tableau de bord. Seule ombre au tableau : le volant à jante épaisse façon BMW à l’ergonomie discutable.

Détail intéressant, le système Easy Load permet de glisser dans le coffre des bagages imposants. Il suffit pour cela d’ouvrir la malle, tirer sur deux poignées pour déplacer la partie supérieure du coffre et relever la lunette arrière. Cerise sur le gâteau, si la valise n’atteint pas une dimension critique, la fonction d’ouverture du toit est préservée. L’espace de chargement affiche 215 litres capote fermée et 160 litres en configuration cheveux au vent.

Puissante mais policée

Sur la route, la MINI John Cooper Works Cabriolet n’est plus aussi sauvage que ses ancêtres. Le train arrière est verrouillé quoique légèrement mobile au levier de pied, tandis que la sonorité à l’échappement s’efface au profit d’un rendu artificiel avec pétarades dans les enceintes en mode Go Kart. De l’extérieur, le silence de son passage contraste avec sa livrée chaleureuse. L’auto embarque sous son capot un bloc 2,0l TwinPower Turbo volontaire de 231 chevaux pour 380 Nm de couple. Une artillerie qui lui permet d’abattre le 0 à 100 km/h en 6,1 secondes avant d’atteindre une vitesse maximale de 250 km/h. Le bloc se montre bien plus volontaire que celui de l’ancienne version avec un couple disponible sur une plage plus grande, tandis que la boîte réagit rapidement aux impulsions sur les palettes.

Aux allures plus adaptées à la promenade, la MINI John Cooper Works Cabriolet permet l’ouverture de sa capote jusqu’à 30 km/h en 18 secondes, tandis que la position toit ouvrant sur 40 centimètres s’active sans limite. Du côté des pneumatiques, notre modèle d’essai adopte des Pirelli Cinturato P7 favorable à une baisse des rejets de CO2 -et donc du malus-. Des PZERO à installer en seconde monte sont cependant homologués pour cette auto.

Tarifs et alternatives

La MINI John Cooper Works Cabriolet est disponible à partir de 44 850 euros auxquels il est nécessaire d’ajouter 270 euros pour le filet anti-remous. Peu d’alternatives sont à envisager, même si la Mazda MX-5 affichée au tarif plus doux de 33 000 euros promet du plaisir de conduite avec sa commande boîte parfaite associée à un moteur moins puissant de 132 chevaux et un habitacle ne comprenant que deux places. Il y a aussi l’étrange Volkswagen T-Roc Cabriolet disponible à 41 530 euros. Mais il faut aimer le style SUV à capote …