Faire un échappement, ça ne s’improvise pas. La preuve avec cet échappement de Lexus LFA qui sonne beaucoup moins bien que celui conçu à l’origine en partenariat avec le spécialiste de l’acoustique Yamaha.

Imaginez : vous disposez dans votre garage d’une supercar connue pour sa mécanique de pointe. Un véritable bijou développé pendant des années par des ingénieurs passionné. Puis, dans un second temps, vous modifiez ce qui contribue beaucoup à l’expérience de conduite : l’échappement. Sauf que, patatra, le remplaçant se veut beaucoup moins travaillé.

C’est exactement la manoeuvre réalisée par le propriétaire d’une Lexus LFA. La légendaire japonaise à moteur V10 reçoit lors de la conception de son échappement toutes les attentions du bureau d’études de pointe de la firme. Elle travaille à l’époque pour enfoncer le clou en association avec le géant de l’audio Yamaha. Une équipe qui doit à la fois optimiser les flux des gaz tout en sortant une sonorité qui caresse l’oreille. Bref, coller un bête tube à la place de cette pièce promet un véritable massacre. Un massacre qui a finalement eu lieu avec un exemplaire rouge circulant outre-Atlantique.

Une pièce d’orfèvrerie remplacée par de simples tubes

Le clip publié sur le réseau social Tik Tok par supercar_ron montre une belle Lexus LFA à la couleur pétante. La séquence débute avec une accélération sur les rouleaux d’un dyno pour mesurer la puissance. Quelques secondes plus tard, attention les oreilles : l’échappement tuning donne à la voiture une sonorité digne d’une Civic VTEC trop libérée par une ligne Buddyclub Spec II. Un exercice qui peut démultiplier de manière amusante les sensations dans la bouillonnante Honda mais qui se trouvent hors de propos à bord d’une Lexus LFA si raffinée d’origine.

Un V10 parfait d’origine sur la Lexus LFA

Pour rappel, la Lexus LFA dispose d’un bloc V10 atmosphérique 4,8l capable de délivrer via une boîte robotisée six vitesses la bagatelle de 560 chevaux à 9500 tr/min pour un couple maxi de 480 Nm. Une artillerie qui lui permet d’abattre avec une mélodie dantesque l’exercice du 0 à 100 km/h en 3,7 secondes avant d’atteindre une vitesse de pointe de 325 km/h. Seuls 500 exemplaires de ce collector sortaient des chaînes du constructeurs de 2010 à 2012.