Le salon dédié aux anciennes Rétromobile 2025 bat son plein. Les fans découvrent dans les allées parmi les plus exclusives, rares et légendaires quelques autos ayant marqué l’histoire du rallye. Tour d’horizon des quelques voitures célèbres en la matière.

Rétromobile fait régulièrement couler beaucoup d’encre avec ses enchères exceptionnelles, ses stands rendant hommage aux véhicules les plus remarquables et ses revendeurs aux parcs hors du commun. Dans le lot, se trouvent quelques pépites qui raviront les fans de rallye. Inventaire des WRC, kit-car et autre 4X4 de rallye-raid visibles au Parc des Expositions de Paris lors de l’événement.

Citroën Xsara Kit Car 1999 : la traction devant les WRC

Le stand de la FIA comprend aux côtés d’une Formule 1 Lotus l’étonnante Citroën Xsara Kit Car de 1999 dotée d’un bloc 2l atmosphérique. Il s’agit de la traction de 300 chevaux menée avec brio par le pilote Philippe Bugalski et son co-pilote Jean-Paul Chiaroni. L’équipage se frottait à l’époque à Panizzi en Peugeot 306 Maxi. La berline compacte de 960 kilos équipée d’une boîte séquentielle six rapports parvient en 1999 à finir devant la catégorie reine des WRC à deux reprises : lors du Tour de Corse et en Catalogne. Des performances spectaculaires qui poussaient la FIA à supprimer la catégorie Kit Car en 2001 sous la pression des équipes de WRC.

Skoda Octavia WRC 2003 : petit budget, grandes dimensions

Le constructeur tchèque Skoda profite du salon Rétromobile 2025 pour célébrer ses 130 ans. Une quinzaine de modèles historiques sont installés sur le stand dont une Skoda Octavia WRC de 2003. La grande berline garde une image particulière dans la mémoire des amateurs de rallye avec une belle côte d’amour malgré ses résultats décevants. L’équipe Skoda Motorsport engageait la première version de la tricorps en 1999 avant de subir à plusieurs reprises des problèmes de moteur et de boîte de vitesses. Cela dit, lorsque les spéciales se déroulait sans ennuis mécaniques, les pilotes devait composer avec une auto encombrante et un peu lourde à 1230 kilos sur la balance.

La Skoda Octavia WRC apparait pour la première fois en janvier 1999 lors du Rallye de Monte-Carlo. En guise de meilleur résultat, l’auto décroche cette année la 4ème place au RAC Rally avec Bruno Thiry. 2000 marque l’arrivée de la version Evo2 pour le Rallye de Chypre avec un couple maxi de 600 Nm contre 500 Nm auparavant . En 2001, Armin Schwarz la place en 3ème position au Safari Rally. En 2002, l’Evo3 déboule en plein milieu de la saison. Le Rallye de Chypre 2003 est enfin la dernière apparition de l’auto. Lors du Rallye d’Allemagne 2003, l’Octavia cède sa place à la plus prometteuse pour ce type d’exercice Fabia WRC.

Mitsubishi Pajero Dakar 2001 : une femme en tête pour la dernière édition

Les visiteurs de la génération Gran Turismo seront ravis de découvrir sur l’espace réservé par le constructeur Japonais Mitsubishi l’impressionnant Pajero Dakar de 2001. Un 4×4 piloté dans le désert par la pilote Jutta Kleinschmidt pour décrocher la victoire lors de l’ultime édition du Paris-Dakar sur le tracé historique. Jutta Kleinschmidt, la première et unique femme à avoir gagné cette épreuve, mettait sa machine et sa détermination à rude épreuve sur un parcours exigeant de 10 739 kilomètres traversant la France, l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie, le Mali et enfin le Sénégal.

Un beau succès qui vient s’ajouter à l’impressionnant palmarès de Mitsubishi dans ce type d’épreuve. La firme nippone cumulait pour rappel entre 1987 et 2005 non moins de 12 victoires au Dakar. Pour enfoncer le clou et confirmer sa domination, neuf Pajero coiffaient le top 10 l’année suivante du titre de Jutta Kleinschmidt. De quoi donner une réputation légendaire au véhicule surélevé.

Bonus : la Mitsubishi Lancer Evo VI, le penchant WRC du Pajero

À quelques mètres du Mitsubishi Pajero Dakar 2001 à Rétromobile 2025 se tient une Lancer Evolution VI de rallye. Les passionnés de WRC se rappelleront avec nostalgie que Tomi Mäkinen remportait à son volant le WRC en 1999 (après l’avoir gagné en 1996, 1997 et 1998 aux commandes des anciennes générations). Des beaux résultats qui motivaient Mitsubishi à commercialiser la Lancer Evolution VI Tomi Mäkinen Edition (ou TME) équipée de pièces spécifiques dont un pare-chocs avant optimisé pour le refroidissement, un turbo en titane favorisant plus de couple à bas et mi-régime, une ligne d’échappement revue, une crémaillère de direction plus directe dérivée de la version RS, et une géométrie de suspension modifiée à l’avant. Une sportives aujourd’hui très recherchée et échangée contre de coquettes sommes.